Le postulat des ressources illimitées (PRI) permet la présentation de risques que nous aurions besoin de gérer, ou des bénéfices qui pourraient se présenter, et ce si aucun imprévu n’advenait, si tous nos désirs se réalisaient, ou si nos pensées étaient auto-réalisatrices.
C’est le récit dans le monde des bisounours platoniciens. Il s’agit de s’interroger, par inférences successives, sur ce qui résulte statistiquement d’une première série d’affirmations (par ex. “l’IA Act permettra de favoriser une IA de confiance”) - autrement dit, tout ramasser dans un gros et même sac d’idées - plutôt que de s’interroger sur les effets concrets d’une décision locale, ses dépendances concrètes, et de vérifier continûment l’impact.
Le PRI laisse de côté toute la question des contreparties (coûts de transition, pertes de chance, effets rebond, propagations directes et indirectes etc.) pour se concentrer sur le résultat “sous le lampadaire” du savoir théorique.
Gardons à l’esprit, au moment de nous occuper des contreparties, que nous serons toujours dépassés par les effets des nouvelles solutions mises en œuvre.