L’IA n’apparaît pas, sous le regard technoréaliste, comme un artefact ou un outil technique à améliorer… encore moins, est-il besoin de le préciser, comme un organisme intelligent. Elle est le nom couramment donné (pour des raisons principalement publicitaires) à certains logiciels (ou éventuellement, ce qui nous paraît encore plus exact : certaines étapes du traitement logiciel).
S’agissant de ces programmes (d’IA) il ne faut pas trop attendre d’une amélioration de leur conception, ou d’un meilleur usage : l’essentiel des transformations advient en-dehors de ces deux moments, au cours des phases d’intégration et de maintenance. C’est là que l’IA produit le maximum d’effets techno-politiques (et donc, économiques et écologiques), mobilisant un pouvoir de reconfiguration de règles et de données, partout dans le monde à l’heure du World-Wide Web.
Pour comprendre quoi faire de bien avec l’IA, à partir d’aujourd’hui, il faut d’abord sortir du “postulat des ressources illimitées” (PRI)